Le classement mondial de la compétitivité 2022 publié en juin par le IMD World Competitiveness Center a révélé quelques surprises.
La Suisse se place au 2ème rang dans ce classement annuel, et perd donc sa place de No1 au profit du Danemark (3ème en 2021) – qui atteint la 1ère place pour la première fois en 34 ans d’histoire du classement. Le Danemark obtient d’excellents résultats dans le facteur « efficacité des entreprises » (1ère) et dans les sous-facteurs « productivité et efficacité » (1ère ) et « pratiques de gestion » (1ère). Singapour s’invite à la 3ème place. Il est aussi intéressant de relever que ce sont principalement de « petites » nations qui apparaissent dans le Top 10. En effet, les pays de petite taille démontrent une grande résilience grâce à l’accumulation et la gestion de compétences développées à l’intérieur et à l’extérieur de leurs frontières. Les Etats-Unis n’apparaissent qu’au 10ème rang et la Chine au 17ème rang.
“Le Danemark est le pays le plus avancé sur le plan numérique dans le monde. Il occupe désormais la première place grâce à de bonnes politiques, aux avantages que lui confère son statut de pays européen, à une orientation claire vers la durabilité et à l’impulsion de son secteur privé agile”, a déclaré le professeur Arturo Bris, directeur du Centre de la compétitivité mondiale.
Le léger glissement de la Suisse s’explique notamment par la moins bonne position du pays, en comparaison internationale, dans le facteur « performance économique » (30ème en 2022, 7ème en 2021) et le sous-facteur « investissement international ». Cependant, il est à relever que la Suisse obtient le 1er rang dans les facteurs « efficacité du gouvernement » et « infrastructure » (notamment grâce aux critères sur l’éducation) !
« Après avoir été moins affectée par la pandémie de COVID que certaines de ses nations concurrentes, l’économie helvétique n’a pas bénéficié d’une reprise économique aussi marquée que d’autres pays », a commenté le professeur Bris.
Il est à noter que ces résultats se basent principalement sur des données statistiques 2021 (pour 2/3 du classement consolidé) et un questionnaire distribué durant le printemps 2022 (pour 1/3), représentant au total 333 critères.
Donc l’impact de la guerre en Ukraine n’est pas mesuré dans cette édition 2022. Néanmoins, on note que les récentes perceptions des dirigeants/leaders d’opinion indiquent que ce sont désormais les pressions inflationnistes, les conflits géopolitiques et les goulets d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement qui ont plus d’impact sur leurs activités plutôt que la réglementation sur les émissions de gaz à effet de serre et les disparités socio-économiques.
Pour plus de détails, visitez : https://www.imd.org/centers/world-competitiveness-center/rankings/world-competitiveness/